Le Sénégal mise surtout sur « l’encadrement » ainsi que sur « une bonne communication » dans le cadre de sa politique pour la promotion de la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents (SRAJ), a indiqué la responsable de la division Planification familiale de la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME).
« Il faut encadrer l’accès aux services de la santé de la reproduction pour faire des adolescents et des jeunes des personnes responsables capables de prendre les bonnes décisions« , a-t-elle dit à l’envoyée spéciale de l’APS.
Elle était interrogée mercredi à Kigali, en marge d’une des sessions de la Conférence internationale sur la planification. Cette rencontre a été surtout centrée sur l’importance « d’ouvrir les services de planification aux adolescents et aux jeunes« .
Dr Marième Dia Ndiaye s’est surtout appesantie sur l’ »encadrement » et « la communication » au Sénégal.
Concernant l’appel de la communauté internationale incitant à l’accès des jeunes à la planification familiale, elle a souligné que les besoins des jeunes et des adolescents sont pris en compte dans le volet de la communication du plan d’action de la santé de la reproduction mis en place au Sénégal.
« On est obligé, dans le contexte actuel, de donner les bonnes informations aux jeunes pour éviter des dérives puisque plus ils ont les informations, plus ils pourront prendre les décisions adaptées à leurs besoins« , a-t-elle dit.
Le travail doit consister à essayer de les informer dans les lycées. Elle n’en reconnaît pas moins qu’il y a des aspects réglementaires à mettre en place, d’autant qu’il y a « toujours des réticences sur les questions d’accès des adolescents à la santé de la reproduction« .
Toutefois, des discussions se poursuivent avec les autres ministères concernés pour bien prendre en compte la santé reproductive des jeunes, a-t-elle encore assuré.
Un cadre multisectoriel a été ainsi mis en place au niveau de la Direction de la santé de la mère et de l’enfant pour partager de manière régulière sur la SRAJ et les axes de collaboration entre les secteurs de la santé, de l’éducation et de la jeunesse.
Les jeunes qui sont représentés dans ce cadre, participent activement à la définition des programmes et rendent comptent de leurs activités dans leurs organisations.
De cette manière, la division de la planification familiale compte « trouver des consensus pour mieux prendre en compte les besoins en santé reproductive aujourd’hui incontournables pour les jeunes« .
La nouvelle stratégie au niveau international en termes de santé de la reproduction « impose d’intégrer les jeunes et enfants » dans le même domaine que celui de la mère et de l’enfant, a-t-elle expliqué.
Elle souligne que l’un des objectifs de développement durable suggère de « ne laisser personne derrière, encore moins les jeunes, l’avenir du monde« .
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Lors du dernier Sommet de Londres sur la planification familiale du Partenariat mondial FP2020 (Plannig Family 2020), organisé l’année dernière, le Sénégal s’était engagé à augmenter ses investissements pour des services adaptés aux jeunes.
Source APS – ADL/ASG/BK
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